Sujet: Re: JULES • let's get the party started. Mar 19 Juil - 20:08
TELL ME A LITTLE BIT MORE ABOUT YOU
I. LE MONDE ME HAÏSSAIT DÉJÀ. Une connasse. Ouais, c'est ça. C'est tout à fait ce que je suis, c'est ce que j'entends le plus souvent quand les gens me qualifie. Mais j'ai vécu, des choses... Tellement.... Tellement dures que je ne fais plus confiance à personne. Non, à la place, je me sers d'eux, je m'amuse, je fais la garce. Je n'ai pas d'ami. Je fais semblant d'en avoir, je fais semblant d'apprécier les gens, pour cacher ce que je ressens véritablement pour eux : de la haine. Je hais le monde, oui. De toutes façons, il n'a jamais été gentil avec moi. Je suis née un beau jour de Septembre, au sein d'une famille de classe moyenne. Nous étions ni trop riches, ni trop pauvres et cela me suffisait amplement. Entre mes parents; c'était l'amour fou sauf que.. Sauf que mon père n'était presque jamais là. Il rentrait de plus en plus tard, et cela commençait à largement inquiéter ma mère, elle qui était si amoureuse de lui. Elle ne comprenait pas pourquoi mon père rentrait si tard du boulot, pourquoi il se tuait à la tâche. Moi, j'avais tout compris. Mais elle ne voyait rien. Mon père était amoureux. Amoureux d'une autre femme. Et ce qui devait arriver, arriva. Il la quitta, pour une jeunette, et ma mère fut abattue de tristesse. Évidemment, j'aurais voulu qu'il reste, qu'il reste pour moi, mais il nous abandonna totalement. Il ne voulait plus me voir, ni moi, ni ma mère, sa jeunette ne voulant plus de trace de son "ancienne vie". Connasse, va. Ma mère, tomba dans la dépression, impossible d'en sortir. Elle broyait du noir, fumait clope sur clope, et buvait, beaucoup, beaucoup trop. Et moi, impuissante, je ne pouvais rien faire. Alors, à dix sept ans je suis partie. Ma vie ne pouvait pas continuer ainsi, je ne pouvais pas avancer avec une mère pareil. Je n'ai jamais su ce qu'elle est devenue, jusqu’à ce que j'ai appris qu'elle avait été retrouvée morte dans notre appartement, deux mois après mon départ. Et toujours aucunes nouvelles de mon crétin de père.
II. LE SORT S'ACHARNE. J'avais envie d'avancer dans la vie, je ne pouvais pas me contenter du peu que j'avais vécu. Je suis devenue serveuse dans un bar, ou seul quelques habitués se rendaient. J'étais logée et payée par la proprio. Je gardais de côté, voulant me financer des études en psycho. Et puis, j'ai rencontré Matthias. Un charmant mec, son sourire me rendait folle. Chaque soir, je n'attendais que lui, histoire de lui servir un verre, et de discuter. En plus il me laisser toujours un pourboire plus que généreux. On s'est rapproché. « Et donc, tu as l'intention de finir ta vie ici, en servant des verres ? » « Oh non, si tu veux tout savoir, j'économise pour pouvoir avoir une place dans l'académie Sanders, tu vois, histoire de faire des études en psycho... » « C'est bête ça, on se verra plus. Viens avec moi, faut que je te montre un truc. » « On gardera contact ! Et je dois bosser, j'peux pas te suivre. » « Allez, s'il te plait. T'as le droit à une pause, j'en parlerai au chef. Viens, beauté. » Je l'ai suivi, il m'a emmené dans mon appart. Je me croyais au paradis. Alors il m'a poussée contre le mur et m'a embrassée. On a fini la soirée ensemble. Ma première fois. Quand je me suis réveillée, il n'était plus là. Et mon boss n'était pas fier de mon attitude. Il n'avait pas toléré le fait que je me sois éclipsée lors de mon service. Je me suis excusée, prétendant à un malaise. Mais il n'y croyait qu'à moitié. Je n'attendais que dix huit heures, l'heure habituelle à laquelle Matthais venait. Il n'est pas venu. Ça n'est qu' à vingt deux heures qu'il est arrivé, commandant une vodka. Mais il me snobbait. Il n'était pas comme d'habitude. « Ça va ? » « Laisse moi tu veux. » « Mais... Mais hier on a... » « OUBLIE HIER ! C'était une grosse connerie, tu vois. Tu t'attendais à quoi ? A ce qu'on se mette en ménage, qu'on se marie et qu'on ait des enfants ? Ecoute ma belle, une nuit c'était sympa, mais ça s'arrête là. » « Quoi ? Mais Matthias, tu peux pas me faire ça.... Je... J'ai... » « Bon, tu vois pas qu'y a un mec là bas qui s'impatiente ? Va le servir, fais ton boulot ! Tu sais faire que ça, t'façon. ». Je lui tournais le dos, les larmes aux yeux. Des larmes de tristesse, de trahison, de rage. Comment osait il me traiter comme ça ? Alors, je n'avais été que son jouet d'une nuit ? Un coup d'un soir ? Je me sentais sale. Et pleine de rage. Je suis retournée dans mon appartement. J'ai compté mes économies. Puis j'ai foutu le feu à l'appart, et je me suis barrée. J'ai rencontré un mec, Yan. Il était plus âgé que moi. J'avais dix huit ans, et lui vingt trois. Mais il était décidé à m'aider. Il m'a logée. Nourrie, pris soin de moi. Nous partagions une sorte de lien indestructible, on était liés. On était sur la même longueur d'ondes. Et moi comme une conne, je suis tombée amoureuse de lui. Il s'en est rendu compte, et a pris ses distances. Après deux mois de cohabitations, il m'a présentée sa soit disant copine. Et ça fut comme un nouveau coup de poignard pour moi. Moi, qui pensait, qu'on était plus ou moins ensemble, bien qu'il ne se soit jamais rien passé. « Ta copine ? Tu veux rire, je croyais que nous... » « Jules, y a pas de nous qui tienne. Je voulais simplement t'aider, je ne sais pas ce que tu vas t'imaginer. » « Eh bien, tant pis. Plus tard, tu le regretteras et tu me supplieras de t'aimer à nouveau. » « Jules, arrête. Prend cet argent, il financera assez ta place pour Sanders. Maintenant, disparait. ». Trahie, par un homme, une nouvelle fois.
III. CRUELLE DIABLESSE. J'ai obtenu ma place & ma chambre à l'académie Sanders. Mais entre temps, je me suis forgée un caractère devéritable garce. Je me sers des gens, je les manipule. Et c'est encore pire pour les hommes. Je les prends, je les jette. Je veux leur faire du mal, comme eux m'ont fait du mal. Et ça marche. Notamment pour Théo, un mec que j'ai rencontré ici. On se déteste. Et je ne sais pas pourquoi, mais d'un côté, il m'attire fortement. Mais je ne peux pas l'avoir, et je ne le veux pas. Nous sommes trop similaires, jamais je ne pourrais lui faire confiance. Je suis une garce, et c'est un véritable connard. « Tiens, mais revoila l'autre garce de l'académie. » « L'autre garce t'aime aussi, chéri. Au passage, jolie chemise aujourd’hui, ça change de d'habitude. » « Ouais. J'pourrais pas en dire autant de toi, t'es encore plus moche qu'hier. » « Arrête, je sais que je t'attire, je t'ai vu me reluquer tout à l'heure. Avec le petit sourire en coin et tout et tout... Tu sais que je pourrais te plaquer contre un mur et t'embrasser à pleine bouche, là tout de suite tellement t'es sexy aujourd'hui ? » « Essaie, si tu l'oses. » « Je n'y arriverai jamais, jamais je n'oserai faire quoi que ce soit avec toi, tu veux savoir pourquoi ? » Il me regardait, le sourire en coin, attendant ma réponse. « Tu ne me mérites pas... » Lui chuchotais-je avec un air charmeur, avant de lui sourire, puis de partir, sentant son regard sur moi. Il était ma proie, et j'étais la sienne. Mais jamais je ne céderais, et tant que lui ne cédera pas, je continuerai à jouer ce jeu là avec lui. Je suis donc des études spécialisées en psychologie. Je n'ai jamais eu de nouvelles de mon père, ni de Matthias, ni de Yan. Et je le vis bien.
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