Certes, j‘attendais sa réponse avec impatience mais, j‘étais surtout pressée de voir la tête qu‘allait faire Sienna quand je lui annoncerais la nouvelle. Elle allait surement me faire un cours de psychologie et un lavage de cerveau… C‘était tout à fait son genre et, elle réussirait surement à convaincre Dean que c‘est une mauvaise idée mais, j‘étais chez moi. Je faisais ce que je voulais après tout. Elle, quand elle invitait de parfaits inconnus, je ne disais rien alors que James, c‘est mon meilleur ami et, il est hors de question qu‘il reste une seconde de plus dans cette chambre hôtel qui, au final ne ressemblait à pas grand-chose. Je serrais ma main dans la sienne en souriant. « Toute façon, je t’aurais pas laissé le choix. Ici… Ok c’est mignon mais, c’est vraiment petit ! » Puis, je repensais à la situation quelques minutes plus tôt. C‘était limite si j‘arrivais à prononcer une phrase, si j‘arrivais à lui parler sans m‘énerver et fondre en larmes. Alors, après un court moment de réflexion, toujours en le regardant dans les yeux, je soupirais avant d‘ajouter en grimaçant : « Une seule petite règle. Plus de ça ! Je veux pas retrouver la maison vide un beau matin… Au moins un message. » Cette histoire, j’étais pas prête de l’oublier. Le New-Jersey ? Sérieusement ? A ce qu’on dit, c’est assez… Classe mais, ici, on est à Détroit quand même ! Bref, je ne voulais pas avoir le cœur brisé une fois de plus alors, je préférais mettre les choses au clair une bonne fois pour toute.

Je la regarda ensuite serrer ma main en souriant. Elle avait surement raison, cette chambre était beaucoup trop petite pour moi et surtout moche (a). J'allais enfin habiter dans un endroit qui pourra être parfait et en plus il y aura Léanne ! Enfin bref, arrêtons de rêver quelques instants, je hochais une nouvelle fois la tête puis dit en gardant ma main dans la sienne. « J'étais sur que tu mentais tout à l'heure ! » Lui dis-je en laissant ensuite échapper un petit rire. En entendant ensuite sa nouvelle réplique, je lui fit un petit sourire qui faisait aussi grimace (a), puis posa mes deux mains sur ses joues avant de lui dire. « Je te promets de ne plus partir sans te prévenir Léanne .. »

J‘observais la chambre. Elle était tellement petite que, je n‘avais pas besoin de me lever, j‘avais à peine besoin de tourner la tête. Bref, il avait du dépenser un sacré paquet de fric pour aller au New-Jersey pour en arriver là aujourd‘hui. J’haussais alors les épaules en lui avouant que c‘était légèrement petit à mon goût. Quand il affirma qu‘il était sure que j‘avais menti quelques minutes plus tôt, je pris mon air des plus innocents. « Moi mentir ? Non jamais…! » C’était très peu crédible de ma part car, je vivais dans le mensonge jour après jour. Mes études étaient mensonge, ma famille, mon meilleur ami était un mensonge. Tout, rien n’était vrai mise à part mes sentiments que je cachais. Je baissais la tête en lui imposant une seule et unique règle. J’avais certes, peur qu’il le prenne mal mais, j’avais besoin de savoir qu’il comptait ou non refaire ce petit voyage plus tard. Il posa ses deux mains sur mes joues et, c’est avoir que je le regardais dans les yeux sans dire un mot, seulement en écoutant. Finalement, je réussis à chuchoter maladroitement : « Je… J’te crois. »

Je ris en entendant ce qu'elle venait de dire. Mais bien sûr comme si mademoiselle Van Johnson ne mentait jamais. Je posa ensuite mes mains sur ses joues pour lui dire que plus jamais je ne lui referai vivre ce que j'avais fais. Dans cette position j'avais une grosse envie de l'embrasser et de tout lui avouer mais je ne pouvais pas, il y avait quelque chose qui bloquait. Quand elle me répondit ensuite, je lui fis un sourire puis la regarda un moment dans les yeux. Quelques minutes plus tard, oui deux minutes plus tard, je me rapprocha de ses lèvres et les frôla doucement avant de murmurer contre celles ci. « J'ai vraiment envie de t'embrasser .. »

J’avais envie d’être sérieuse mais, je n’y arrivais pas, c’était vraiment trop drôle. Sérieusement, quiconque me connaissant serait que je mentais, c ‘était souvent le cas. Cette soirée chez moi, que du faux d’ailleurs, la famille s’était agrandie pour accueillir de riches entrepreneurs, des héritiers de grandes fortunes… Une seule chose resterait à jamais vraie, ce que j’éprouvais. L’amour que je portais à Sienna et Dean, celui que je cachais à James. Durant deux ans, j’ai assez de convaincre mon entourage que son départ ne me touchait pas, j’essayais de faire comme si tout aller bien mais, c’était impossible car, que je le veuille ou non, j’avais un cœur. Un cœur qui battait à tout rompre quand ses lèvres ne furent qu’à quelques millimètres des miennes. Je pouvais sentir son souffle contre le mien, son cœur battre au rythme de sa voix qui me parut si… Lointaine mais en même temps si proche. Je n’osais plus bougé, je voulais éterniser ce moment et ne plus jamais le quitter. Comme lui quelques secondes plus tôt, je lui chuchotais : « Alors fais le… »

Quand j'avais posé mes mains sur ses joues, j'avais compris que ce geste était comment dire .. en trop ? Oui car maintenant que je m'étais assez rapproché d'elle j'avais envie d'elle ou plutôt de l'embrasser, et oui faut pas aller trop vite. Surtout qu'ils venaient de se " réconcilier " alors il fallait pas tout gâcher en lui sautant dessus (a), heein mon petit lapin ! Après quelques instants à la regarder dans les yeux, je m'étais approcher de ses lèvres pour les lui frôler et lui dire que je voulais l'embrasser. Avec n'importe quelle autre fille, je l'aurais déjà fait dès que j'en aurai eu envie mais Léanne était si importante que j'avais peur de faire quelque chose qu'il ne fallait pas. Comme si elle était extrêmement fragile et que le moindre geste rapide pourrait la casser. Quand elle me dit de le faire, je glissa mes deux mains le long de son corps pour les poser sur ses hanches. Ensuite, je déposa mes lèvres sur les siennes et entama un baiser assez langoureux.]

Je n’avais pas réussi à résister. Je ne savais pas ce que je faisais mais, je n’avais pas envie de réfléchir. Plus depuis que James était avec moi, plus depuis qu’il était revenu. Maintenant, je n’avais plus envie de me cacher et, quand il me dit qu’il avait envie de m’embrasser, je dis instinctivement et, on ne peut plus naturellement, va y. Parce que j’en avais envie moi aussi, parce qu’il m’avait tellement manqué et parce que je l’aimais depuis quasiment toujours. Mon cœur me le disait et même ma tête, tout. Je sentis ses mains glissaient sur mes hanches et, moi, je fis glisser mes mains derrière sa nuque en me mordant la lèvre. Depuis le temps que j’attendais ce moment… Tout à coup, je sentis ses lèvres contre les miennes et, je prolongeais langoureusement son baiser comme si c’était normal.

Depuis que j'avais posé mes lèvre sur les siennes, j'avais tout oublier, tout ce qui était autour de nous. Et oui cette horrible chambre où je vivait ne comptait plus. Je me rapprocha d'avantage d'elle afin de coller mon corps contre le sien en continuant de prolonger le baiser. Je caressa doucement ses hanches sans pour autant la chatouiller. Nous étions à présent l'un vraiment collé à l'autre. J'étais bien et j'espérais que ce soit réciproque, j'espère au moins que ce baiser signifiait quelque chose pour elle ..

Où nous étions ? Je ne sais pas, au paradis peut-être. Où je devais être ce soir ? Chez moi il me semble. Avec qui j’étais ? Avec James, c’était la seule chose que je n’oubliais pas. Mes lèvres contre les siennes, mes bras qui glissaient lentement dans son dos, c’est tout ce dont je rêvais depuis deux ans. Sentir son corps contre le mien, c’était la preuve qu’il était bien là, qu’il ne partirait plus ou du moins pas pour le moment. Je pensais vraiment ce qu’il ne disait. Il m’avait fait souffrir oui mais, c’était du passé maintenant non ? Il fallait que j’arrive à tourner la page et pour le moment, c’était un bon début. Je n’arrivais pas à me décoller de lui, comme si, si je le lâchais, il allait s’enfuir à nouveau et ça, je ne pouvais pas le supporter. Mon cœur battait de plus en plus fort et, je n’écoutais plus que lui depuis que j'étais ici.

Je voulais tellement la sentir contre moi que je ne contrôlais plus mes gestes. Je n'arrêtais pas de me coller à elle, de l'embrasser et de la caresser. Je continuais donc à prolonger ce baiser en profitant au maximum de ce moment. Je ne voulais pas aller trop vite quoi que si mais il fallait d'abord savoir si elle en avait envie. Je ne voulais pas le lui demander maintenant, mais je continuais un moment de prolonger puis rompit le baiser pour poser mon front contre le sien et sans me contrôlais je dis. « Je t'aime » Je me rendis compte juste après l'avoir dit ce que je venais de dire.

Je n‘avais pas envie que ce moment se termine. J‘avais envie de rester comme ça pour l‘éternité mais, je savais aussi que ça ne pouvait pas arriver. C‘était la vraie vie, les contes de fée n‘existaient pas. Pourquoi, quand j‘étais avec lui, j‘avais l‘impression que tout pouvait être possible. C‘était agréable mais aussi bizarre. Je l‘embrassais sans arriver à m‘arrêter et apparemment, c‘était son cas aussi. Quand il posa son front contre le mien, je l‘embrassais une dernière fois avant d‘enlacer nos doigts et de lui répondre rapidement : « Je t’aime aussi. » J’avais dis cela en souriant, les mots étaient sortis avec facilité. Après cela, je réfléchis à ce que je venais de dire et, gênée, je me mordis la lèvre inférieure. Ce n’était pas rien, ce n’était pas de simples mots mais, je les pensais véritablement. Je pris une grande bouffée d’air avant de demander calmement : « Je… Pourquoi… Pourquoi t’es parti ? » Je ne me décollais pas malgré ma question, j’avais vraiment envie de savoir. De comprendre pourquoi il avait fait cela.

Je lui avais enfin dis et j'en étais plutôt fièr. En fait c'était sorti plus facilement que je n'aurais pensé. Je souris en l'entendant dire qu'elle m'aimait aussi. J'étais plus rassuré que jamais maintenant. Je posa ma main sur sa cuisse et commença à la caresser en allant l'embrasser sur le cou lentement. En entendant sa question, je souris doucement puis dit entre deux baisers. « Tu veux vraiment savoir .. et bien tu te rappelles cette fête que ta soeur avait organisé ? Je ne pouvais pas supporter de te voir avec d'autres alors que j'étais fou amoureux de toi. Cette fille, ta cousine est enfin arrivée, et sans me contrôler j'ai couché avec elle. Je suis parti le soir même où tu es venue me voir car je n'arrivais pas à t'avouer mes sentiments et je ne supportais pas de te voir sans arrêt sans avoir l'envie de t'embrasser et de te serrer autant de fois que je veux dans mes bras .. Et maintenant que je t'ai avoué mes sentiments, je ne veux plus t'abandonner .. »

C‘était peut-être trop facile. Je veux dire, j‘avais toujours attendu ce moment mais, je l‘avais aussi redouté. Maintenant, les mots étaient sortis, après vingt ans enfin, techniquement pas autant. Je me laissais faire en souriant mais, j‘avais tout de même une question. Pourquoi était-il parti ? Pourquoi ne m‘avait-il jamais donné de nouvelles ? Enfin, j‘étais tout de même sa meilleure amie. Quand j‘eus enfin la réponse que j‘attendais avec impatience, je ne laissais tomber sur le lit en soupirant. « Tu veux dire que c’est à cause de moi que t’es parti ? Qu’est-ce que je peux être conne ! Pendant deux ans, j’essayais de me faire une raison. Je pensais que tu ne voulais plus me voir, que tu voulais refaire ta vie et… Et que tu m’avais oublié, j’en ai toujours voulu à Eleonora… » Oui, j’étais un peu rassurée, je m’étais trompée sur toute la ligne et, ce n’était pas plus mal. Pour ce qui est de ma cousine, j’y avais peut-être été un peu fort. Elle n’était pas innocente dans l’histoire tout de même. Cette soirée, je m’en souviens comme si c’était hier. Ok, j’avais bien bu, surement un peu trop et, je n’avais pas la force de repousser les mecs qui m’approchaient et, j’étais loin de penser que James coucherait avec Eleo’ ou même qu’il avait des sentiments pour moi à ce moment.

Je la regarda se laisser tomber sur le lit puis l'écouta en caressant sa taille. Je me pencha ensuite vers elle afin de lui voler un baiser puis dit. « Non ce n'est pas de ta faute mon coeur, j'ai fait tout ça sur un coup de tête, tu peux pas savoir à quel point je regrette mes actes .. Maintenant, je te demande encore une fois de me pardonner et d'essayer d'oublier tout cela même si je sais que c'est très difficile. Il faudrait pas que cet incident nous hante pour toujours .. »

Lui pardonner ? Ce n‘est pas ce que je venais de faire ? Bon d‘accord, pas entièrement mais, c‘était dur à oublier. Deux ans à effacer en quelques minutes, c‘était comme impossible. Je finis tout de même par sourire, il fallait être réaliste. « Je te pardonne. Ça prendra peut-être du temps mais, je le ferais. Je te promet et puis, toujours c’est vraiment trop long. » Je me redressai et l’embrasser à nouveau. C’était quelque chose qui m’était inaccessible avant, c’était comme naturel maintenant. Beaucoup de chance venait de changer aujourd’hui, j’en étais consciente. En rentrant, j’aurais tellement de choses à raconter à Sienna, elle me croira sans doute jamais.

Et dire que je devais passer ma soirée à l‘hôtel à jouer la petite fille modèle devant des milliers de personnes pour que mon père ait encore de nombreux clients. Et dire que je devrais lécher les bottes de leurs fils héritiers avec Sienna pour avoir un tour d’avance sur eux. J’étais bien mieux ici et, si j’avais su que la journée allait finir comme ça, je n’aurais surement pas passer ma journée à me faire coiffer, à courir dans tous les magasins pour trouver une robe assez classe, à passer de coups de fils à tous les invités pour qu’ils confirment leurs présences. Non, j’aurais juste passer une journée tranquille à la plage à rêvasser comme en cette fin de journée. Mes parents allaient sans doute m’en vouloir de les avoir lâcher comme ça sans prévenir tout comme Sienna mais, je n’avais pas le choix, c’était plus fort que moi. Il fallait que je reste ici, peut-être même jusqu’à la fin de mes jours. Je me retrouvais allongée sur ce petit lit et, j’attirais James contre moi pour l’embrasser avant de demander en riant à moitié, sans décoller mes lèvres des siennes. « Tu veux dire ici, là, maintenant ? » Ok, ce n'était pas l'endroit idéal et, je jetais un dernier regard autour de nous avant de regarder James dans les yeux. C'était fou mais, vraiment intéressant.

J‘observais le décor en rigolant avant de reposer le regard sur lui et de l‘embrasser de plus belle. Ce n‘était pas super mais, comme on dit, il y a une première fois à tout et puis, ce qui compte c‘est avec qui on le fait et pas l‘endroit. Je rigolais en entendant sa réponse, c‘était plus fort que moi, ça ne se contrôler pas. « Excuses moi, tu me fais trop rire. » Après quelques secondes, je réussis à reprendre mon sérieux et, après avoir réfléchis, je passais mes mains en dessous de son tee-shirt que je ne tardais pas à enlever. Puis, en souriant, je l’embrassais mes mains posaient sur son torse. « D’accord beau gosse mais, c’est bien parce que c’est toi ! »